21/10/2018 - 13/01/2019
Horaires: 
14h - 18h du mercredi au vendredi / 14h - 19h samedi et dimanche

Frac Franche-Comté, Cité des arts, 2 passage des arts, 25000 Besançon
03 81 87 87 40

Ugo Rondinone, The Dancer and the Dance

Le Frac présente, en parallèle à l’exposition de Sylvie Fanchon, une œuvre de Ugo Rondinone.
The Dancer and the Dance interroge la condition humaine avec humour et dérision, à partir d’un pastiche de la sculpture minimaliste des années 1960. L’oeuvre d’Ugo Rondinone fait également écho à certaines oeuvres de l’exposition de Sylvie Fanchon. Cette correspondance repose sur une commune impertinence vis-à-vis des poncifs de la sculpture pour l’un, et de la peinture pour l’autre.

Créateur d’univers étranges et ambigus, l’artiste suisse Ugo Rondinone cultive le mélange des genres depuis les années 1990. Son oeuvre se déploie sur une diversité de formes et de médiums qui défient toute classification et l’imposent comme un virtuose de la transdisciplinarité. Figure majeure de la scène artistique contemporaine, l’artiste est présent dans les collections du Centre national des arts plastiques depuis 1998. Acquise par le CNAP en 2005, The Dancer and the Dance est une installation qui découle d’une série de « Play loop sound sculptures » (sculptures sonores en boucle) réalisées au début des années 2000.

Ugo Rondinone, The Dancer and the Dance, 2002. Collection Centre national des arts plastiques©Ugo Rondinone, photo : Blaise Adilon
L’oeuvre associe plusieurs supports et techniques : sculpture, son et dessin. Composée de dix-huit colonnes d’aluminium formant un labyrinthe, la structure est ponctuée d’une série de dessins retraçant le récit de la journée d’un homme-corbeau : assis au bord d’un lit, celui-ci se lève, se dirige vers la salle de bain, se regarde dans la glace, regarde par la fenêtre, marche dans la ville, va à la campagne, grimpe à un arbre, s’assoit sur un nid… Contrairement à la séquence linéaire d’une bande dessinée la logique de ces dessins cède aux caprices du dispositif spatial. Exposés de manière presque autonome, les épisodes du récit s’étalent sur un temps infini, laissant place à l’incertitude, au trouble de l’introspection. L’aspect drolatique des dessins du corbeau est d’autant plus déconcertant que l’espace est enveloppé par une atmosphère sonore hypnotique : un continuum rythmé par une respiration profonde. La dimension immersive de l’installation relie ainsi deux expériences : l’une physique, l’autre mentale. Comme dans une réalité parallèle, l’immersion se déroule dans un temps suspendu, absurde et énigmatique, comme dans un décor de fiction.
Dépôt du Centre national des arts plastiques, ministère de la Culture et de la Communication, avril 2014.
Ugo Rondinone, The Dancer and the Dance