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"What Doesn’t Kill You Makes You Stronger" une conférence d’Elisabeth Wetterwald sur l’oeuvre de Mario Garcia Torres

Jeudi 06 mai 2010
visite de l’exposition à 18h ; conférence à 18h30

Hôtel de Région, - Salle Victor Hugo<br> - 4, square Castan, 25000 Besancon
<br>03 81 61 61 61

En 2007, l'association Locus à Athènes invite Marios Garcia Torres et quelques autres artistes à participer à un projet autour de la question du tourisme. Bien que très active sur la scène artistique, Locus ne possède pas de lieu d'exposition. Les artistes sont amenés à réaliser des œuvres ou des événements ici et là, dans les environs d'Athènes; chaque projet s'inscrit donc fortement dans le contexte où il voit le jour.

C'est l'occasion pour Mario Garcia Torres de revenir sur un projet lancé en 1993 par l'artiste allemand Martin Kippenberger. Familier de l'île de Syros, ce dernier avait repéré un bâtiment en chantier, abandonné depuis des années mais dont le toit et les structures porteuses étaient en place. Abandonné, mais magnifiquement situé sur une colline surplombant la mer. Pour Kippenberger, c'était l'endroit idéal pour créer un musée. Le 10 septembre 1993, le MOMAS (Museum of Modern Art Syros) fut donc inauguré par son directeur auto proclamé. Différents artistes seront invités à y exposer, mais à la mort de Kippenberger, en 1997, le musée fut également laissé à l'abandon.



Dix ans plus tard, Mario Garcia Torres ajoute un chapitre à cette histoire : il tente de réactiver le projet de Kippenberger en exposant des œuvres à l'intérieur du bâtiment (devenu entre-temps une usine de traitement des eaux), attirant l'attention de la population, diffusant abondamment affiches et cartons d'invitation.

What Doesn't Kill You Makes You Stronger est un diaporama composé de 53 diapositives sous-titrées. L'artiste raconte l'histoire du MOMAS et s'interroge sur son inscription dans le contexte socio-culturel de l'île.

Comme dans la plupart de ses œuvres, Mario Garcia Torres travaille avec la mémoire. Non pas pour « sauver » le passé mais pour essayer de comprendre comment les faits se transmettent et dans quelles mesures histoires, mythes ou rumeurs influent sur le présent.

Elisabeth Wetterwald






Elisabeth Wetterwald (née en 1969, vit et travaille à Paris)
est critique d'art et enseigne à l'Ecole Supérieure d'Art de Clermont-Ferrand.

Elle collabore régulièrement aux revues art press, NU, Parachute, Zéro-deux, 20/27.

Elle est auteur de Rue Sauvage, un essai réunissant notamment des textes sur AnnLee, Boris Achour, Alain Bublex, Maurizio Cattelan, Pierre Huygues, Bruno Peinado, Anri Sala, Joe Scanlan, Tatiana Trouvé.

Elle a également publié de nombreux textes dans des catalogues et monographies – dont Pierre Ardouvin, Lilian Bourgeat, Lee Bul, Giorgio de Chirico, Jimmie Durham, Pauline Fondevila, Mona Hatoum, Pierre Huyghes, Didier Marcel, Mathieu Mercier, Alain Séchas, Erwin Wurm, Christelle Familiari et Pierre Joseph.

Elle a été co-commissaire de l'exposition A moitié carré à moitié fou, Villa Arson, Nice, 2007 (catalogue éponyme, Les presses du réel, 2007), commissaire de XS, Fondation Ricard, Paris, 2007, de R'you Talking To Me ? Lina Jabbour et Carole Manaranche, Palais de Tokyo, Paris, 2008, et des expositions monographiques Alain Bublex, 2006, Wilfrid Almendra, 2007, Sammy Engramer, 2008 à l'Ecole Supérieure d'Art de Clermont-Ferrand.