RencontreTous publics

Séminaire de Paul Ardenne, Un art écologique, Création plasticienne et anthropocène

Mardi 02 avril 2019 - Jeudi 04 avril 2019
9h > 12h
Entrée libre (Places limitées, réservations : 03.81.81.87.40 ou contact@frac-franche-comte.fr)

Frac Franche-Comté - Salle de conférences, Cité des arts, 2 passage des arts, 25000 Besançon
03 81 87 87 40

Trois matinées de conférences autour du thème de l’art écologique par Paul Ardenne, historien d’art, écrivain et commissaire d’exposition. Adaptées aux exigences du développement durable, les œuvres plasticiennes éprises d’écologie adoptent des formes inusitées : travail dans et avec la nature, pratique du recyclage et interventions éphémères, créations collaboratives et poétiques de la responsabilité… L’annonce d’un âge nouveau de l’art.

L’art dit « écologique » est l’objet de ce séminaire : ses fondations, ses développements, sa réalité actuelle, entre esthétisation, dénonciation, activisme et souci du care universel.

On désigne du terme « art écologique » ou encore du terme « éco-art » – cette contraction lexicale a fini par s’imposer avec les années 2000 – les diverses formes de création plasticienne dont le propos est la défense de l’écologie, de l’environnement et du développement durable.
Quelque forme qu’adopte l’œuvre se revendiquant de ce courant (qu’il s’agisse d’une peinture, d’une photographie, d’une sculpture, d’une installation, d’une vidéo ou d’une intervention publique), celle-ci vise cet objectif : sensibiliser son public aux problématiques environnementales prévalant bientôt avec le réchauffement climatique, effet de notre entrée dans la nouvelle ère de l’« anthropocène (Paul Jozef Crutzen, Hollande, prix Nobel de Chimie 1995). Si l’homme est devenu, pour le pire, le principal responsable de l’évolution géo-atmosphérique de la Terre, lutter contre la dérive anthropocénique devient un impératif, pour les artistes comme pour tout citoyen responsable.
Que la perspective adoptée par l’art écologique soit pessimiste ou, au contraire, constructive voire politique, la vocation de l’« éco-artiste » est à l’égal celle d’un.e ami.e de la Terre doublé.e d’un lanceur d’alerte. Un profond humanisme définit l’« éco-art ». Indissociable d’une vision renouvelée de la vie, ce type de création soutient que les relations entre l’humain et son environnement, naturel notamment, doivent être repensées, en ce sens, une harmonie retrouvée, refondée.

En partenariat avec l’Isba, Besançon

Paul Ardenne est écrivain et historien de l'art. Il est notamment l'auteur de Un Art écologique, création plasticienne et anthropocène, La Muette/BDL, 2018.

Paul Ardenne, photo : Sébastien Roy