Survivre ne suffit pas
Dans un monde où tout s’est effondré après une pandémie qui a détruit 99% de l’humanité, une troupe de théâtre, répondant au nom de La Symphonie Itinérante, sillonne le Michigan.
Proclamant haut et fort sa devise : « Survivre ne suffit pas », elle rencontre des rescapés de ce désastre humanitaire et civilisationnel et répond à ce besoin d’art qui distingue l’humanité des autres espèces vivantes et qui en constitue sans doute l’essence… Telle est rapidement esquissée l’intrigue du roman d’anticipation Station Eleven, d’Emily St. John Mandel1., qui donne son titre à l’exposition du Frac.
Celle-ci rassemble des oeuvres récemment acquises par le Frac Franche-Comté.
En ces temps de crise, que d’aucuns jugent pré-apocalyptiques, les oeuvres présentées dans cette exposition abordent des questions sociétales et politiques (le travail, l’argent, le pouvoir, la communication, le marketing, le contrôle des individus…), mais aussi les notions de mémoire, d’anticipation, de transformation et de fragilité. L’exposition se conclut, comme dans le roman Station Eleven, sur une note d’espoir, avec deux oeuvres qui magnifient l’échange et le partage.
Avec les oeuvres de Lawrence Abu Hamdan, Xavier Antin, Silvia Bächli, Alain Bernardini, Hicham Berrada, Katinka Bock, Pascal Broccolichi, Dector & Dupuy, Edith Dekyndt, Julien Discrit, Dora García, Sharon Hayes, Anna Holveck, Ann Veronica Janssens, Laura Lamiel, Anne Le Troter, Ari Benjamin Meyers, Rei Naito, Régis Perray, Matthieu Saladin, Shimabuku, Cally Spooner, Catherine Sullivan…
1. Emily St. John Mandel, Station Eleven. Rivages ; Paris, 2014, traduit de l’anglais (Canada) par Gérard de Chergé, 480 pages.