Myriam Mechita - l'oeuvre levée ou la mesure du sens
En collaboration avec AAAc, le Frac Franche-Comté présente au Musée Baron Martin, une exposition monographique de Myriam Mechita, jeune artiste strasbourgeoise, née en 1974, dont la réflexion est sans cesse en évolution et dont chaque réalisation dépend des précédentes. «...Si dans la peinture hollandaise l'accumulation d'objets à l'image vaut pour leur valeur d'usage, chez Myriam Mechita chaque pierre de l'édifice prend la valeur d'un objet en soi et vaut pour la circulation possible de l'une à l'autre, pour affirmer la mécanique et le travail qui fait exister la construction. Pas de magie, juste des changements d'échelle du détail à une vue d'ensemble et si magie il y a, c'est dans la perception et le désir d'illusion du regardeur qu'elle est sise (1)».
Dessins, broderies, sculptures et installations sont les moyens plastiques utilisés par l'artiste pour réaliser ces œuvres.
Dessins, broderies, sculptures et installations sont les moyens plastiques utilisés par l'artiste pour réaliser ces œuvres.
L'installation créée pour le musée de Gray, intitulée L'œuvre levée ou la mesure du sens, rassemble quelques unes de ses œuvres antérieures et une installation liée à sa réflexion lors de sa résidence à Arbois.
Ainsi des broderies constituées de paillettes représentant des corps de décapités, directement empruntés à la peinture italienne du XVême siêcle,
font écho à des dessins qui eux-mêmes ouvrent le regard sur une structure centrale constituée de potences en bois d'où sont tirés des fils, à l'instar d'une gigantesque toile d'araignée, qui dessine cette fois en trois dimensions un autoportrait.
Les thêmes abordés par Myriam Mechita sont d'une extrême violence. Violence du sujet, du symbole, édulcorée par les matériaux qu'utilise l'artiste. Mais rejouer la décapitation de Saint-Côme par Fra Angelico en brodant des paillettes dans une composition colorée généreuse et presque joyeuse n'est pas sans produire de la contradiction, du paradoxe.
Les thêmes abordés par Myriam Mechita sont d'une extrême violence. Violence du sujet, du symbole, édulcorée par les matériaux qu'utilise l'artiste. Mais rejouer la décapitation de Saint-Côme par Fra Angelico en brodant des paillettes dans une composition colorée généreuse et presque joyeuse n'est pas sans produire de la contradiction, du paradoxe.
Cette exposition est également l'aboutissement d'une résidence de deux mois (juillet/août 2005) au Frac Franche-Comté dans le cadre des projets «Grand-Est» réunissant les Frac Alsace, Bourgogne, Champagne-Ardenne, Lorraine et Franche-Comté dans un programme de résidences mené sur le mode de l'échange géographique et artistique.
(1) Sandra Cattini juillet 2005
Myriam Mechita - l'oeuvre levée ou la mesure du sens