Flash back ! Retour sur les ateliers proposés dans l'exposition "Rose Gold" et animés par Matthieu, médiateur au Frac
Pour cet atelier réservé aux enfants de 7 à 12 ans et animé par Matthieu, médiateur au Frac, le groupe commence par une visite active de l’exposition Rose Gold ! Le titre de l’exposition venant du nom d’une trapéziste célèbre, Matthieu fait le lien avec le monde du cirque.
La visite commence par la découverte du mural créé in situ par Cécile Bart. Les enfants cherchent à deviner quelles formes ont été découpées, Matthieu leur explique le principe de « farandole » propre au travail de Cécile Bart, qui consiste à peindre des formes qui se superposent au mur. Les formes dansent sur le mur ! « Pour créer cette pièce, l’artiste utilise une table lumineuse, sur laquelle elle superpose en fait deux croquis différents l’un sur l’autre », explique Matthieu.
Dans la première salle de l’exposition, les enfants suivent les trajectoires des lignes tracées au sol. Ils découvrent également des images de Fred Astaire, qui continue à danser sur les murs dans le film « Royal Wedding » !
Le groupe découvre également la toile Tergal et se familiarisent avec les techniques de Cécile Bart, qui utilise beaucoup les jeux de transparence, les effets d’optique, les jeux de contraste… « On parle également du fait que cette toile est simplement posée sur le sol, ce qui nous amène à discuter de l’accrochage habituel dans un musée, et de la question des différences de points de vue, en fonction de l’où on se place par rapport au tableau », indique Matthieu.
Dans la salle des Minis, on évoque à nouveau la question de la transparence. Les enfants jouent à essayer de deviner quel titre se rapporte à quelle œuvre… C’est aussi l’occasion de remarquer que les déplacements du visiteur font partie intégrante de l’œuvre dans le travail de Cécile Bart. « On aborde aussi la notion de monochrome », précise Matthieu. En superposant les rodoïds, les enfants jouent collectivement avec les couleurs primaires : l’occasion de créer ensemble une composition, soit en collaborant ensemble, soit en laissant faire le hasard…
Pour l’œuvre suivante, la Suite dans les images, le groupe se déplace en file indienne, pour créer un effet de travelling. C’est l’occasion de parler des liens entre le travail de Cécile Bart et le cinéma. Avec ces photographies de sculptures, pour lesquelles le mouvement est figé – à la fois par la photographie et par la sculpture, les enfants doivent retrouver des détails des photos le plus vite possible !
Le groupe s’intéresse ensuite à la salle des « Lisses », Matthieu leur explique la technique de fabrication de l’œuvre, et les incite à réfléchir aux ressemblances et aux différences entre cette pièce et le reste du travail de Cécile Bart : est-ce la même technique ? les mêmes matériaux ? retrouve-t-on l’idée de couleur ? de superposition ? la question du déplacement et du point de vue du spectateur ? Matthieu leur fait également découvrir les jeux d’illusion d’optique et la notion de « moiré » grâce aux fils de laine qui constituent l’œuvre.
Après la visite, les enfants passent en salle pédagogique pour l’atelier : à l’aide d’un rodoïd transparent et d’un feutre, ils dessinent des formes, des personnages. Ils superposent ensuite leur transparent à des éléments de l’architecture du Frac ou sur des œuvres, photographiant le résultat obtenu. Ils créent ainsi une mise en scène, mettent leur personnage en situation et jouent avec les fenêtres, les pleins et les vides, etc. Ils ajoutent ensuite des formes colorées à leur personnage, et figent leur composition en la plastifiant.
Le groupe termine par une composition collective sur la fenêtre, superposant leurs rodoïds transparents et les photographiant.
Photos Nicolas Waltefaugle