En réserve : réception d'une oeuvre de Martine Aballéa
Suivez-nous dans les coulisses du Frac, où l'on réceptionne les œuvres acquises en 2020 et 2021 progressivement. Dernièrement, c'est une œuvre de Martine Aballéa qui est arrivée dans nos réserves. Au programme, ouverture de la caisse de conservation de l'œuvre, constat d'état et rangement dans les réserves.
Ce "Magasin fantôme" montre l'intérêt de l'artiste pour les usages possibles, les accroches publicitaires, aux confins du vrai et du faux, aux frontières de la fiction et de la réalité. Inspirée par l’environnement commercial du centre d’art dans laquelle elle a été exposée pour la première fois en 1998 (le Parvis à Tarbes), cette installation aux allures d’épicerie regroupe un ensemble de « produits fantômes » disposés sur deux tables ou suspendus au mur : des boîtes de conserves revisitées par l’artiste aux noms de recettes fictives, au néon, Boisson ronde en passant par de fausses affiche publicitaires, Martine Aballéa invite à faire a rencontre d’une réalité onirique. "Magasin fantôme" est une réinterprétation de l’exposition éponyme sous forme d’une installation.
Martine Aballéa est née en 1950 à New York (Etats-Unis). Sa pratique artistique polymorphe se construit autour de multiples (cartes postales, livres d’artistes, affiches...), mais aussi d’objets et installations. Son travail donne vie à des
lieux imaginaires, créant ainsi des récits proches des contes. Il s’articule entre textes et images photographiques, reprises et retouchées, colorisées sans naturalisme. Son travail est traversé par l’image de la nature et des décors: ces derniers habitent ses photographies, rehaussés de ponctuations colorées, donnant naissance à une surréalité onirique. Dès ses premières pratiques, son sujet de prédilection est celui de la création d’établissements imaginaires, comme l’Hôtel Passager qui s’incarne véritablement et physiquement au musée d’Art moderne de la Ville de Paris en 1999. Elle s’est distinguée par ses installations telles que La maison d’en dessous au Narcissio à Nice en 2016. Un nouveau récit se construit en 2017 au Musée des amours dans une scénographie pendant le festival EXTRA ! au Centre Georges-Pompidou, grâce à une série de photographies et une édition.
Elle est représentée dans plusieurs collections publiques : Centre National d’Arts Plastiques (CNAP) ; Musée Solomon R.Guggenheim, New York; Musée d’Art moderne de la Ville de Paris; Musée national d’art moderne, Centre Georges-
Pompidou, Paris; FRAC Basse-Normandie; FRAC des Pays de la Loire, FRAC Aquitaine, Artothèque d’Angers.