VernissageTous publics

Ouverture / Vernissage des nouvelles expositions

Samedi 09 juin 2018
18h30, entrée libre

Frac Franche-Comté, Cité des arts, 2 passage des arts, 25000 Besançon
03 81 87 87 40

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Du 10 juin au 30 septembre 2018, le Frac Franche-Comté consacre une exposition à Lois Weinberger, une autre à Olivier Vadrot, et invite Régis Perray pour une intervention dans la ville de Besançon – trois artistes qui abordent avec subtilité des questions sociétales, politiques et économiques. Parallèlement, le Frac présente Fu-An, pavillon de thé de Kengo Kuma, une mini-architecture aérienne et nomade.

Le bâtiment de la Cité des arts qui abrite le Frac Franche-Comté a 5 ans. Il a été conçu par l’architecte japonais Kengo Kuma qui attache une importance majeure à la question du temps. Cette dimension, qui est au demeurant au coeur du projet artistique et culturel du Frac depuis 2005, est centrale dans le travail des artistes que le Frac présente aujourd’hui.

Pour la Cité des arts, Kengo Kuma s’est montré particulièrement respectueux du contexte, tant dans l’inscription esthétique de son projet que par sa démarche environnementale. Il a utilisé également les variations lumineuses - qui s’opèrent au gré des heures et des saisons - tout autant que les modifications aléatoires qu’apporteront les années à la couleur du bois des façades, une façon de prendre en considération l’inévitable entropie inhérente à toute production humaine comme à tout organisme vivant, une notion qui est fondamentale, par ailleurs, dans l’oeuvre de Lois Weinberger.

L’architecte et designer Olivier Vadrot porte une attention analogue au contexte et au temps. Si par leur échelle, ses projets, d’une modestie revendiquée, semblent contraster avec l’envergure des architectures pérennes de Kengo Kuma, ils entrent en résonance avec la fragilité, la légèreté et le nomadisme du pavillon de thé de l’architecte japonais.

De nature et de temps, de fugacité et d’itinérance, il est aussi question dans le projet de Régis Perray intitulé Les Petites Fleurs de l’Apocalypse (1918 – 2018) qui, pour commémorer le centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale, emprunte à la tapisserie de l’Apocalypse d’Angers.

Avec ces propositions, le Frac entend mettre en valeur des démarches artistiques qui, bien que très différentes, convergent pourtant dans leur positionnement face à notre monde en questionnant les hiérarchies, en privilégiant l’économie de moyens, et en nous rappelant au final qu’en art comme dans notre manière d’agir sur et dans le monde, less is more for ever.